Le parallèle sarcastique de Luc Bengono Nsi entre le 30 août et le 12 mars

Dans un message au ton énigmatique mais sans concession, Luc Bengono Nsi, Président et membre fondateur du MORENA (Mouvement de redressement national), a de nouveau fait parler de lui. Sur les réseaux, l’opposant historique a lâché une phrase sibylline: « Le 30 août ne remplacerait-il pas le 12 mars ? Vous comprendrez finalement que rien n’aurait vraiment changé. » Une sortie qui, comme souvent, sonne comme une gifle symbolique au régime en place.
Un rappel à l’Histoire
Le 12 mars renvoie à une date politique lourde dans l’imaginaire gabonais, avec la célébration de l’anniversaire du Parti démocratique gabonais, principal responsable de l’état catastrophique dans lequel se trouve le pays. Le 30 août, lui, évoque un autre tournant récent de la vie politique nationale, avec son lot de secousses institutionnelles et d’attentes populaires. En juxtaposant ces deux repères, Bengono Nsi insinue que les « changements » brandis par les autorités ne sont, au fond, qu’un recyclage d’illusions.
Une critique acide du statu quo
Le fondateur du MORENA, connu pour ses prises de position radicales et son franc-parler, ne s’embarrasse pas de détours: à ses yeux, les alternances proclamées ou les réformes annoncées ne sont que des écrans de fumée. En clair, le système reste verrouillé, les pratiques inchangées, et le peuple pris au piège d’un éternel recommencement.
Une constance dans le combat
Depuis les années 1980, Luc Bengono Nsi joue le rôle de vigie nationale. Souvent marginalisé dans les cercles de décision, il persiste à occuper l’espace politique par ses interventions tranchantes. Sa dernière sortie, bien que brève, vise à rappeler que les dates passent, mais que le pouvoir en place, quelle que soit sa façade, reproduit les mêmes logiques d’exclusion et d’opacité.
Un message qui dérange
Si certains y voient un simple coup de communication, d’autres y lisent un avertissement: le peuple gabonais risque une nouvelle désillusion. Le propos de Bengono Nsi met en lumière un malaise profond, celui d’une nation lassée des promesses non tenues, et pour laquelle chaque nouvelle date historique ressemble à une pièce rejouée du même théâtre politique.
En somme, derrière l’énigme des dates, Luc Bengono Nsi met en accusation l’immobilisme d’un système qui tourne en rond. Sa sortie est moins un rappel du passé qu’un cri d’alerte sur un futur qui, à ses yeux, reste figé dans la répétition.